Crowd Gathers on St. Clair Avenue for Barker’s Funeral Procession par City of Toronto Archives Fonds 1266, Item 19526La fondation de l'ARC
Les foules bordent la route
Les plus grandes funérailles de l’histoire de Toronto, en Ontario, ont eu lieu le 15 mars 1930. Plus de 50 000 personnes ont bordé la route du cortège funèbre de William G. Barker jusqu’au cimetière Mount Pleasant, à Toronto.
Le cortège funèbre
Ce samedi après‑midi, le cortège funèbre a commencé au domicile de Horace Bruce Smith, le beau‑père de William Barker. L’itinéraire du domicile jusqu’au cimetière était d’environ 3 km.
Maison du beau-père de BarkerLa fondation de l'ARC
La Maison Horace B. Smith
Située au 355, avenue St. Clair West, c’est dans cette maison que William Barker a épousé Jean Kilbourn Smith le 1er juin 1921. Les présentations ont été faites par Billy Bishop, un autre as de l’aviation de la Première Guerre mondiale.
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La Maison Horace Smith à l’angle de l’avenue St. Clair et de la rue Walmer.
La garde d’honneur
Deux mille militaires ont défilé en l’honneur de William Barker. La famille et les amis marchaient derrière le cercueil, ainsi que Howard Ferguson (premier ministre de l’Ontario), le Major‑général Andrew McNaughton (chef d’état‑major général) et un groupe de récipiendaires de la Croix de Victoria. Une garde d’honneur des Forces armées américaines y a aussi participé.
Deux avions survolent un mausolée pendant les funérailles de William Barker, fonds 1266 des archives de la ville de Toronto, article 19530. Pendant les funérailles, six avions du Toronto Flying Club ont survolé le mausolée et libéré des milliers de pétales de rose en hommage à William Barker. Il a été inhumé dans le mausolée familial de son épouse. William Barker a commencé comme observateur et mitrailleur dans le Royal Flying Corps. Il est devenu pilote en février 1917.
f1266_it19540 copyLa fondation de l'ARC
Pilote bien connu
Pourquoi les funérailles de William Barker ont‑elles attiré autant de personnes?
William Barker est l’un des pilotes les plus accomplis du Canada de son époque et demeure le militaire le plus décoré de l’histoire militaire du pays. Il aurait été une célébrité à l’époque.
Portrait du major BarkerLa fondation de l'ARC
Ses débuts
William Barker naît près de Dauphin, au Manitoba, le 3 novembre 1894. Il sert dans la milice d’avant guerre pendant deux ans. Il s’enrôle dans le 1er bataillon canadien de fusiliers à cheval en novembre 1914. En septembre 1915, les fusiliers à cheval sont envoyés au front de l’Ouest. William Barker sert au sein d’une équipe de mitrailleurs.
William Barker est muté au Royal Flying Corps
En mars 1916, William Barker est muté au Royal Flying Corps. Il sert d’abord à titre d’observateur et de mitrailleur dans un aéronef à deux places.
En tant qu’artilleur, William Barker abat deux avions allemands et reçoit la Croix militaire pour ses actions.
William Barker devient pilote
En novembre 1916, William Barker est envoyé en Angleterre pour y suivre une formation au pilotage. Il devient pilote le 2 avril 1917. Après avoir été artilleur pendant un certain temps au sein du 15e Escadron, William Barker se voit confier le commandement de l’Escadrille « C ». En août 1917, il retourne en Angleterre après avoir été blessé par l’artillerie.
Des lettres de BarkerLa fondation de l'ARC
William Barker et l’escadre aérienne du « cirque volant »
Dans une lettre adressée à un ami, William Barker décrit comment il a combattu la célèbre escadre aérienne du « cirque volant » allemande, dirigée par nul autre que Manfred von Richthofen, surnommé le Baron rouge.
William Barker en Italie
William Barker et le 28e Escadron de la RAF sont mutés en Italie à la fin d’octobre 1917. Le 3 juin 1918, il se voit confier le commandement du 139e Escadron. Au début du mois d’août, William Barker largue un agent de l’armée italienne derrière les lignes ennemies, acte qui lui remporte la médaille d’argent de vaillance militaire, l’une des plus hautes distinctions décernées par l’Italie.
Major Barker avec la machine dans laquelle il a remporté la Croix de VictoriaLa fondation de l'ARC
La Croix de Victoria de William Barker
En septembre 1918, William Barker est affecté au commandement d’une école de combat aérien en Angleterre. Avant de commencer, il connaît une brève période de service sur le front de l’Ouest. Il se joint au 201e Escadron pendant 10 jours. William Barker se voit donner relativement libre cours pour engager le combat contre les aéronefs ennemis.
Attaque
Le 27 octobre 1918, William Barker attaque un aéronef ennemi et l’abat. En même temps, il est attaqué par un biplan Fokker, qui le blesse à la cuisse droite. Il abat aussi cet aéronef.
Le courage à l’épreuve
À ce moment là, il est attaqué par 15 aéronefs ennemis. Plusieurs fois blessé et son avion criblé de balles, William Barker abat trois autres aéronefs, ce qui porte à 5 le nombre d’aéronefs abattus. Ayant perdu connaissance deux fois en raison d’une perte de sang, il atterrit d’urgence derrière les lignes des Alliés. Il est emmené à l’hôpital.
Reconnaissance
William Barker survit à l’écrasement, mais subit de nombreuses blessures.
Dans la citation accompagnant sa Croix de Victoria, il est indiqué ce qui suit : « Dans un des affrontements les plus spectaculaires de toute la guerre, son talent de pilote, son adresse au tir et une bonne dose de chance permettent à Billy de se tirer d’une situation apparemment sans issue. »
Barker avec un avion écraséLa fondation de l'ARC
Le Canadien le plus décoré en service militaire
William Barker reçoit la Croix de Victoria, l’Ordre du service distingué avec une barrette, la Croix militaire avec deux barrettes, deux médailles d’argent italiennes de vaillance militaire et la Croix de guerre française. Il est aussi mentionné trois fois dans les dépêches.
Major Barker en tenue civileLa fondation de l'ARC
Les luttes d’après guerre de William Barker
Après la guerre, William Barker connaît des difficultés. Ses blessures lui auront causé une douleur physique et émotionnelle considérable pour le reste de sa vie. Ses jambes sont mutilées et son coude gauche est presque immobile. Il souffre aussi d’alcoolisme et, peut être, de trouble de stress post traumatique.
William Barker et Billy Bishop
Après la guerre, William Barker et Billy Bishop établissent la compagnie Bishop‑Barker Aeroplanes en novembre 1919. C’est une faillite commerciale; les activités cessent en 1922.
Insigne de casquette de l'ARCLa fondation de l'ARC
William Barker dans l’Aviation royale canadienne
En 1922, William Barker se joint à l’Aviation canadienne. Il est nommé commandant du port aérien du Camp Borden. Au début de 1924, il devient directeur intérimaire de l’Aviation royale canadienne. Il démissionne de l’ARC en 1926 en raison d’un différend personnel avec le nouveau directeur de l’ARC, J.S. Scott.
Président des Maple Leafs
En 1927, J.P. Bickell, propriétaire des Maple Leafs de Toronto, et Conn Smythe, ancien pilote de la RAF et associé directeur, nomme William Barker à titre de premier président du club de hockey, geste symbolique pour aider à rehausser le profil de l’équipe perdante. La relation n’a pas duré longtemps en raison de la lutte de Barker contre l’alcoolisme.
Une autre occasion dans le secteur de l’aviation
En janvier 1930, William Barker devient vice‑président et directeur général de la Fairchild Aviation Corporation of Canada.
La mort de William Barker
Le 12 mars 1930, William G. Barker meurt lorsque l’aéronef Fairchild KR 21, un avion école dont il faisait la démonstration pour le ministère de la Défense nationale, s’écrase à Ottawa. Il avait 35 ans.
Monument de BarkerLa fondation de l'ARC
Monument de William Barker
En grande partie grâce aux efforts de John Wright, président de la Fondation de l’ARC,un monument en l’honneur de William Barker a été érigé au cimetière Mount Pleasant, à Toronto. Il a été dévoilé le 22 septembre 2011.
Les réalisations de William Barker ont commencé à être reconnues comme il se doit.
La crypte de BarkerLa fondation de l'ARC
Souvenir de William Barker
William Barker demeure le militaire le plus décoré de l’histoire du Canada.
Il était incroyablement bien connu au moment de sa mort, mais avec le temps, le souvenir de son existence s’est effacé, en grande partie à cause de sa mort à un jeune âge.
Ce souvenir, grâce au travail de nombreuses personnes, est en train d’être restauré.
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Une statue de William Barker à Spresiano, en Italie. David Mackenzie, le neveu de William Barker, a fait don du monument.
Nouvelle statue
Une nouvelle statue de William Barker a été édifiée. Ce sera la pièce maîtresse du
mini parc William Barker, à Ottawa, près de la BFC Rockcliffe, lieu du décès tragique de M. Barker en 1930. Le parc sera dévoilé par la Fondation de l’ARC et la Ville d’Ottawa au printemps 2024.